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dimanche 27 février 2011

Le gouvernement tunisien, confronté à une crise de confiance

Le gouvernement transitoire tunisien est confronté à une grave crise de confiance. Des manifestants ne cessent de réclamer sa démission au vue de l'absence d'une véritable stratégie politique alors qu'il vient d'annoncer le calendrier des élections de l'après-Ben Ali.
Face à cette situation, des manifestations grandioses ont eu lieu notamment le vendredi dernier sur la Place de la Kasbah et sur l'avenue Habib Bourguiba et étaient bien organisées d'après ce que nous avons entendu de la bouche d'un organisateur. Il est naturel que les citoyens protestent pour s'exprimer sur les sujets d'avenir de la nation. Mais, les manifestations doivent être pacifiques et bien encadrées pour qu'il n'y est pas de débordements
Ce qui s'est passé ce jour là, au cours d'une grande manifestation à Tunis ayant rassemblé entre 50 000 et 100 000 personnes mobilisées pour réclamer le départ du gouvernement transitoire dirigé par Mohammed Ghannouchi, vingt-et-un policiers ont été blessés et au moins trois commissariats incendiés ou saccagés lors des heurts avec des manifestants qui ont attaqué le ministère de l'Intérieur.
Ce dernier, dans un communiqué, a fait état de trois commissariats, proches du siège du ministère de l'Intérieur, situés en pleine avenue Habib Bourguiba, ont été partiellement incendiés ou saccagés, ainsi que deux grands magasins et plusieurs voitures ont été endommagées. Selon le ministère, l'attaque du siège du ministère de l'Intérieur vendredi en fin d'après-midi est l'œuvre "de groupes de jeunes, en majorité des lycées et des étudiants". "Nous appelons les parents à décourager leurs enfants de participer à ce genre de manifestations, à les inciter à reprendre les cours et à tout faire pour éviter qu'ils servent de boucliers humains à des groupes de malfaiteurs".
"Les élèves doivent reprendre les cours et à tout faire pour éviter qu'ils servent de boucliers humains à des groupes de malfaiteurs", conclut le communiqué.
Outre ces graves incidents de Tunis, d'autres actes criminels ont été commis à Kasserine où des bâtiments ont été saccagés et pillés et des voitures brulées. Ceci est intolérable et doit être réprimé avec force car, ce sont nos institutions et notre économie qui sont les victimes d'une bande de truands dirigés par une main étrangère.
Je suis très indigné devant ces actes odieux commis par des gens qui saccagent et incendient des édifices publics ou privés. Je crois que la rue na pas vocation à dicter la politique du gouvernement car face à cette confusion, n'importe qui peut demander n'importe quoi.
Tout le monde sait que depuis la fuite en Arabie saoudite de Ben Ali, un gouvernement de transition dirige le pays avec à sa tête l'ancien Premier ministre Ghannouchi et comprenant des membres de l'ex-opposition. C'est un gouvernement de transition. Cette situation provisoire ne donne pas droit à quiconque de jouer avec nos acquis.
Je suis d'avis avec ce qu'avait dit le magistrat Mokhtar Yahyaoui, "les revendications politiques doivent s'exercer au sein des institutions politiques et non dans la rue". "Les manifestants font du chantage, ou bien le gouvernement tombe ou ils bloquent le pays, ce n'est pas la démocratie".
Les manifestants, selon lui, "sont bien organisés politiquement et financièrement, il y a des gens bien structurés derrière eux, qui travaillent avec un agenda politique et leur intérêt est de semer le chaos".
"Ils ont supporté le régime de Ben Ali pendant 23 ans et maintenant ils sont incapables d'attendre quelque mois, ce n'est qu'un gouvernement de transition", ajoute le magistrat, soulignant que "le gouvernement a échoué à établir une relation de confiance avec les citoyens" et estimant qu'il "aurait du demander l'extradition de Ben Ali et son épouse dès le début".
Notre Tunisie doit être stable, sans intervention étrangère
Chers compatriotes, attention, des mains étrangères rodent dans les parages et pourraient kidnapper la belle révolution ainsi convoitée. Ne laissez pas la victoire du 14 janvier vous échapper et n'oublions pas nos martyrs. Ne vous fiez pas aux meneurs inconnus ni à leurs slogans qui visent à déstabiliser le pays et faire régner le chaos.
Nous ne voulons d'aucune ingérence dans nos affaires internes. Les Tunisiens sont assez intelligents pour ne pas se laisser prendre. Voila justement ce dont les Tunisiens n'ont pas besoin. Il ne faut nullement pas que la révolution courageuse du peuple tunisien soit détournée par des "intérêts étrangers". Mais, si nous continuons dans la détermination de "la politique du tout ou rien", nous risquerons de perdre cette belle victoire.
Il faut savoir que notre économie a assez perdu ces dernières semaines et qu'il est grand temps de se remettre au travail. D'autant que notre révolution est bénéfique aux autres pays arabes tels que l'Égypte ou la Libye et les autres.
Arrêtons ces saccages et pillages organisés. Il ne faut pas non plus céder à la panique. Le gouvernement doit être le garant de la sécurité et des biens en Tunisie. Évitons les chaos et la gabegie. Ne cédons pas aux provocation au désordre
Je souhaite que toutes ces bandes hors la loi soient rapidement maitrisées et traduites devant la justice.
Reprenons maintenant le travail pour assurer l'économie tunisienne
Vive la Tunisie libre.
Merci de votre visite
Analyse et Synthèse d'Abdel Hakim ATEB

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