Le 6 mai, la France a changé de visage, mais l’Europe aussi va le faire.
En élisant François Hollande Président
de la République, les Français ont démontré leur désir de changer, non
seulement de président, mais du mode de gouverner autrement. M. Hollande, je vous présente mes sincères
félicitations.
François Hollande, avec 51,57% des
voix face à Nicolas Sarkozy
(48,33%), est devenu ainsi le 7e Président de la Ve République. Il y
a beaucoup de joie et de bonheur ressentis par les Français à l’issue de ce
scrutin, mais aussi l'appréhension des responsabilités qui attendent le nouveau
locataire de l’Élysée. L’évènement a
été salué partout dans le monde. Hugo Chavez, le président vénézuélien, qui a félicité François Hollande pour «sa nette victoire» de la
présidentielle française soulignait : « le peuple français a réaffirmé sa
profonde vocation républicaine, qui fait primer la volonté politique sur la
fatalité des marchés, la sensibilité sociale sur les recettes financières, et
la justice et la solidarité sur l'exclusion ».
1.
Les ennuis de François Hollande
Entouré de sa
compagne, Valérie Trierweiler, la
nouvelle première dame et de son équipe de campagne et des ténors socialistes, François Hollande s'est exprimé depuis
la tribune à Tulle puis à la Bastille pour dire : «Merci à tous. Soyez heureux,
soyez fiers, soyez généreux. Soyez fiers d'être des citoyens français.»
M. Sapin, très proche de François
Hollande, juge que le nouveau président élu François Hollande n'aura pas «d'état de grâce» comme François Mitterrand en 1981 parce que
la situation de la France est «beaucoup plus difficile du point de vue
économique». «On compare souvent à mai 1981. Il y a des
aspects qui sont comparables, le fait que pendant longtemps il n'y ait pas eu
de président de gauche (...) et en même temps la situation est totalement
incomparable, c'est une situation beaucoup plus difficile du point de vue
économique», souligne-t-il sur Canal +. Selon lui, «le mot d'état de grâce ne
s'applique pas à la situation, la réalité est au-delà de ça».
Ainsi, après une
soirée de fête partout dans le pays, la politique reprend ses droits. Le
nouveau président socialiste va devoir se lancer dans la formation d'un
gouvernement pour préparer les législatives et disposer de la majorité la plus
large possible pour pouvoir diriger la France et appliquer le programme qu’il
défendait, comme l’avait précisé d’ailleurs Mme Ségolène Royal : «Les
Français vont donner au gouvernement une majorité pour accomplir les réformes».
«Les
Français ne veulent plus de cet esprit de revanche. Ils ne veulent plus de
pagaille. Et donc ils vont donner au gouvernement qui sera mise en place une
majorité pour pouvoir faire ces réformes. Ils sont cohérents, ils sont simples.
Et ils vont donner toutes ces chances au nouveau président et au nouveau
gouvernement» affirme Ségolène
Royal.
Le pays a besoin de réconciliation, de redressement
dans la justice et de pouvoir sortir de la crise qu’il traverse pour donner de
l’espoir aux citoyens. C’est le devoir du nouveau Président qui doit réaliser
ces objectifs, car pour lui les ennuis commencent dès maintenant.
2. Les ennuis de Nicolas
Sarkozy
Quant à Nicolas
Sarkozy, victime de son acharnement contre les immigrés et de son adhésion aux
thèses de l’extrême droite. D’ailleurs le Front National conseille aux
électeurs de l’UMP à rejoindre ce parti extrémiste pour en former une unité.
De l’autre côté, Nicolas
Sarkozy, doit aussi se préparer à rendre des comptes notamment sur les affaires
qui semblent se préciser, si l’on croit les dernières informations sur la
question du financement de sa campagne de 2007.
En effet, des avocats tunisiens de la défense de l’ex-Premier
ministre libyen ont en effet affirmé que cette affaire avait été évoquée devant
une cour d'appel tunisienne le 25 octobre 2011. «La question a été posée devant un
juge à l'ex-Premier ministre libyen et sa réponse affirmative figure dans un
procès-verbal judiciaire, a assuré l'avocat qui avait posé la question, Slim
Ben Othman. Al-Mahmoudi avait alors indiqué qu'une enveloppe de 50 millions
d'euros a été remise par lui-même aux mains d'envoyés de Sarkozy à Genève».
«Des
documents attestant de l'opération ont été copiés et déposés dans plusieurs
capitales européennes», précise l'avocat en affirmant que son client
craignait une liquidation physique.
Alors que
Nicolas Sarkozy a utilisé le terme
d'«infamie»
pour qualifier ces accusations. «Qui croit à de pareilles fadaises?»,
s'est interrogé le président-candidat.
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