Nombre total de pages vues

lundi 7 mai 2012

Sarkozy et Hollande, les ennuis commencent maintenant

Le 6 mai, la France a changé de visage, mais l’Europe aussi va le faire. En élisant François Hollande Président de la République, les Français ont démontré leur désir de changer, non seulement de président, mais du mode de gouverner autrement. M. Hollande, je vous présente mes sincères félicitations.
François Hollande, avec 51,57% des voix face à Nicolas Sarkozy (48,33%), est devenu ainsi le 7e Président de la Ve République. Il y a beaucoup de joie et de bonheur ressentis par les Français à l’issue de ce scrutin, mais aussi l'appréhension des responsabilités qui attendent le nouveau locataire de l’Élysée. L’évènement        a été salué partout dans le monde. Hugo Chavez, le président vénézuélien, qui a félicité François Hollande pour «sa nette victoire» de la présidentielle française soulignait : « le peuple français a réaffirmé sa profonde vocation républicaine, qui fait primer la volonté politique sur la fatalité des marchés, la sensibilité sociale sur les recettes financières, et la justice et la solidarité sur l'exclusion ».
1.    Les ennuis de François Hollande
Entouré de sa compagne, Valérie Trierweiler, la nouvelle première dame et de son équipe de campagne et des ténors socialistes, François Hollande s'est exprimé depuis la tribune à Tulle puis à la Bastille pour dire : «Merci à tous. Soyez heureux, soyez fiers, soyez généreux. Soyez fiers d'être des citoyens françaisM. Sapin, très proche de François Hollande, juge que le nouveau président élu François Hollande n'aura pas «d'état de grâce» comme François Mitterrand en 1981 parce que la situation de la France est «beaucoup plus difficile du point de vue économique». «On compare souvent à mai 1981. Il y a des aspects qui sont comparables, le fait que pendant longtemps il n'y ait pas eu de président de gauche (...) et en même temps la situation est totalement incomparable, c'est une situation beaucoup plus difficile du point de vue économique», souligne-t-il sur Canal +. Selon lui, «le mot d'état de grâce ne s'applique pas à la situation, la réalité est au-delà de ça».
Ainsi, après une soirée de fête partout dans le pays, la politique reprend ses droits. Le nouveau président socialiste va devoir se lancer dans la formation d'un gouvernement pour préparer les législatives et disposer de la majorité la plus large possible pour pouvoir diriger la France et appliquer le programme qu’il défendait, comme l’avait précisé d’ailleurs Mme Ségolène Royal : «Les Français vont donner au gouvernement une majorité pour accomplir les réformes». «Les Français ne veulent plus de cet esprit de revanche. Ils ne veulent plus de pagaille. Et donc ils vont donner au gouvernement qui sera mise en place une majorité pour pouvoir faire ces réformes. Ils sont cohérents, ils sont simples. Et ils vont donner toutes ces chances au nouveau président et au nouveau gouvernement» affirme Ségolène Royal.
Le pays a besoin de réconciliation, de redressement dans la justice et de pouvoir sortir de la crise qu’il traverse pour donner de l’espoir aux citoyens. C’est le devoir du nouveau Président qui doit réaliser ces objectifs, car pour lui les ennuis commencent dès maintenant.
2.    Les ennuis de Nicolas Sarkozy
Quant à Nicolas Sarkozy, victime de son acharnement contre les immigrés et de son adhésion aux thèses de l’extrême droite. D’ailleurs le Front National conseille aux électeurs de l’UMP à rejoindre ce parti extrémiste pour en former une unité.
De l’autre côté, Nicolas Sarkozy, doit aussi se préparer à rendre des comptes notamment sur les affaires qui semblent se préciser, si l’on croit les dernières informations sur la question du financement de sa campagne de 2007.
En effet, des avocats tunisiens de la défense de l’ex-Premier ministre libyen ont en effet affirmé que cette affaire avait été évoquée devant une cour d'appel tunisienne le 25 octobre 2011. «La question a été posée devant un juge à l'ex-Premier ministre libyen et sa réponse affirmative figure dans un procès-verbal judiciaire, a assuré l'avocat qui avait posé la question, Slim Ben Othman. Al-Mahmoudi avait alors indiqué qu'une enveloppe de 50 millions d'euros a été remise par lui-même aux mains d'envoyés de Sarkozy à Genève». «Des documents attestant de l'opération ont été copiés et déposés dans plusieurs capitales européennes», précise l'avocat en affirmant que son client craignait une liquidation physique.
Alors que Nicolas Sarkozy a utilisé le terme d'«infamie» pour qualifier ces accusations. «Qui croit à de pareilles fadaises?», s'est interrogé le président-candidat.

Aucun commentaire: