En effet, nous avons élu François Hollande
à la tête de l’État français pour le changement. Ce changement est réputé être
à tout les niveaux, y compris dans l’international, où les décisions doivent être
prises sérieusement et avec intelligence pas comme avec son prédécesseur qui décide
avec arrogance et suivisme voire allégeance aux États-Unis.
Pour sa première
prestation télévisée depuis son investiture, le chef de l’État français a pour
la première fois évoqué sur Antenne 2 le scénario d'une intervention militaire
en Syrie. « Une intervention armée n'est pas exclue à condition qu'elle se fasse
dans le respect du droit international, c'est-à-dire par une délibération du
Conseil de sécurité », a estimé François Hollande.
« A
moi, à d'autres, de convaincre Russes et Chinois de ne pas y mettre leur veto »,
a-t-il ajouté à trois jours de sa première rencontre à Paris avec le président
russe Vladimir Poutine. "C'est
lui pour l'instant, avec la Chine, qui est le plus en retrait par rapport à ces
questions de sanctions. Eh bien, nous devons le convaincre que ce n'est pas
possible de laisser le régime de Bachar el Assad massacrer son propre peuple",
a ajouté François Hollande.
Le chef de l'État
français n'a toutefois pas caché sa préférence pour une "autre solution".
A ce titre, il s'est prononcé pour des sanctions "beaucoup plus dures"
à l'endroit du régime de Bachar al-Assad
et insisté sur la nécessité de "solidariser l'opposition"
syrienne.
Ceci dit, l’ancien RVP de Sarkozy auprès de
la Libye s’est manifesté pour conseiller
au Président français d’agir militairement en Syrie alors que même les États-Unis ne pensent pas qu'une intervention
militaire soit la décision appropriée pour le moment contrairement à ce que
réclame l'opposition sur place. La Maison Blanche estime que
cela conduirait à davantage de chaos et de carnages mais n'exclut aucune
option, y compris une intervention militaire.
De quoi je me mêle ?
Au mois
de juillet 2011,
des opposants syriens avaient déjà rejeté le soutien encombrant de BHL.
Craignant que Damas n’exploite cette « récupération
», ils avaient appelé au boycott du philosophe, « ennemi des droits des
Palestiniens ».
Invitées
à participer à un meeting organisé par la revue La Règle du jeu de Bernard-Henri Lévy, lundi 4
juillet à Paris, plusieurs personnalités représentatives de
l'opposition syrienne à l'étranger, avaient renoncé publiquement à leur
présence à cette manifestation. « Car le message de soutien aurait pu être
entendu si l'identité du messager n'était pas si problématique, » selon
l'un d'entre eux.
« Celui
qui se fait l'ennemi des droits d'un peuple ne peut prétendre soutenir une
révolution fondée sur les mêmes droits
», écrivait Suhair
Atassi, figure emblématique de l'opposition de l'intérieur
depuis sa cachette syrienne.
Dans un
texte diffusé par ses amis, elle « appelle les Syriens qui ont accepté de
participer à la conférence de Paris lundi, organisée avec l'appui dudit Comité
pour le salut de la Syrie, mis en place par Bernard-Henry Lévy, à se retirer et
à déclarer publiquement leur retrait »..
Malgré
leur difficile combat pour la liberté dans leur pays, les opposants syriens ne
transigent pas sur certains principes. Rejetant le « scénario libyen », ils
sont hostiles à ce qu'ils considèrent comme une récupération de leur cause par BHL et certains de ses amis qui ont
souvent affiché un soutien actif à Israël.
Suhair Atassi rappellait :
« Bernard-Henri
Lévy a considéré les enfants tués à Gaza comme des “ dommages inévitables de la
guerre contre le terrorisme ” et en réponse au massacre dans le camp de
réfugiés de Jénine en 2002, il avait visité le camp à bord d'un char israélien
et la presse avait publié ses photos et sa déclaration selon laquelle : “ L'armée
israélienne est l'armée la plus humaine de l'histoire moderne.”
A quel
titre vient-il maintenant soutenir une révolution pour la liberté. ? ». Alors M. le philosophe aigri du combat épargnez aux Syriens
votre soutien !
D’ailleurs
des universitaires comme Burhan Ghalioun,
écrivain, professeur à la Sorbonne, Subhi
Hadidi, écrivain et journaliste, et Farouk
Mardam Bey, éditeur ont considéré déjà les initatives de BHL comme : « Des manœuvres sordides qui visent
à détourner l'opposition démocratique syrienne de ses objectifs et portent
atteinte à sa crédibilité devant son peuple. »
Il ne faut pas oublier non plus qu’une confrontation armée peut mener embraser
la région. "Le
Hezbollah n'interviendra jamais en Syrie. Il s'agit d'une affaire intérieure
pour le président Bachar. Mais, quand il voit l'Occident s'en mêler pour le
renverser, il ne peut pas se contenter du rôle de spectateur", expliquait un jour un
responsable libanais.
Contrairement à BHL qui veut mettre le feu dans cette
région, je me permets d’appeler M. Hollande d’agir prudemment avec intelligence
et respect des peuples de choisir leur destin sans mettre notre pays dans l’aventure
d’une guerre compliquée et dont l’issue pourrait être destructrice du peuple
civil syrien comme ce fut le cas en Libye. Alors de grâce, M. le Président, soyez
cohérent et évitez cette ingérence et ne suivez pas les conseils diaboliques de
ce monsieur qui vous incite à « introduire au Conseil
de sécurité une résolution autorisant le bombardement des tanks positionnés à
l'extérieur des villes, en position de tir ». La paix doit être préservée au Proche-Orient.