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dimanche 30 janvier 2011

Moubarak et le coup d'État "consenti"

En nommant deux militaires aux postes de vice-président et de premier ministre, le président égyptien tente de garder le contrôle, tout en cédant un immense pouvoir à l'armée.
Un autocoup d'État, comme l'a qualifié le journal français "Libération". Après avoir annoncé la démission du gouvernement, vendredi soir, le président égyptien a nommé, le lendemain, deux militaires pour reprendre la situation en main : Omar Sulaiman, chef des services de renseignements et l’homme le plus puissant du pays après le président est désigné au poste de vice-président et Ahmed Chafiq, ministre des Transports aériens et surtout ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, est chargé pour sa part de former un nouveau gouvernement.

Il est à remarquer que ce nouveau vice-président avait reçu une formation à la John F. Kennedy School Special Warfare Center et à Fort Bragg, Caroline du Nord, dans les années 1980. Sulaiman continue d'avoir des contacts privilégiés avec les États-Unis avec des fonctionnaires et militaires des renseignements.
Pourront-ils redresser la situation? Omar Sulaiman, le nouveau vice-président, est un fidèle de Moubarak, il l'aurait sauvé à plusieurs reprises contre des tentatives d'attentats, alors qu'il était à la tête des services de renseignements. Il est surtout très connu des Israéliens et des Américains avec qui il est en liaison permanente sur les différentes questions régionales, en particulier le dossier palestinien. Il travaillait parallèlement avec la CIA et le MOSSAD et était agent de ces deux centrales bien connues.

Ahmed Chafiq, militaire de carrière, est lui aussi un grand fidèle de Moubarak.

Devant ces annonces, la foule des manifestants, très mécontente de ce défi de Moubarak et de la mort de plus d'une centaine de personnes, ne semble pas été satisfaite et continue à manifester et d'attaquer les bâtiments et les édifices publics et tous les symboles du régime.
Quant à Mohamed al-Baradeï, l'opposant assigné à résidence depuis vendredi, ne s'en satisfait pas non plus. Il semble bien, désormais, que seul le départ de Moubarak pourra mettre fin aux troubles, d'après ses déclarations à "Al Jazeera".
IL est à remarquer que la plupart des dictateurs des pays arabes reçoivent le soutien des puissances néocoloniales. Mais, ils sont vite désemparés ne sachant quoi faire dès que l'un des despotes est lâché par son peuple opprimé, car, la démocratie selon les occidentaux est de soutenir ces tyrans qui affament et terrorisent leur peuple ne cherchant qu'à garantir leurs intérêts comme l'avait souligné De Gaulle en affirmant qu'"Il n'y a pas de pays ami, il n'y a que des INTÉRÊTS communs."
Ce qui s'est passé et qui se passe actuellement en Égypte est presque une copie conforme à l'original. Un pouvoir dépassé, une police ne sachant pas faire régner le calme, appel à l'armée, mise à feu des édifices publics pour faire disparaître des documents importants, des vols et des destructions ainsi que la présence de "snippers" tirant sur des manifestants. Tout cela pour faire régner un climat de terreur et d'instabilité en essayant de faire croire que la tranquillité n'est possible qu'avec les dictateurs régnant depuis des décennies.  
On voit bien que beaucoup de similitudes dans les actions qui font penser à l'emploi des mêmes méthodes dictées par des organismes étrangers tels que la CIA ou le Mossad que ce soit en Tunisie ou en Égypte.
Les USA et Israël lâcheront tantôt Moubarak, c'est la raison pour laquelle je pense que M. Moubarak est entrain de préparer sa sortie afin de se réfugier rapidement dans un pays étranger comme ses deux enfants Alaa et Gamal Moubarak et leur famille qui auraient fui l’Égypte depuis le mardi 25 janvier et se seraient envolés vers la Grande Bretagne.
Aujourd'hui encore à 15h00, bravant le couvre-feu qui débute dans les grandes villes égyptiennes des milliers de manifestants défilent dans les rues. On constate même le survol du Caire par des avions de chasse et d'hélicoptères au dessus de la place Tahrir, dans le centre-ville de la capitale.

Que Dieu protège le peuple égyptien frère et qu'il l'aide à avoir sa liberté et sa dignité.

Synthèse et analyses d'Abdel Hakim ATEB

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