Financement de la campagne 2007
Dans un article que
j’avais publié le Jeudi 17 mars 2011, intitulé «Pourquoi Sarkozy est-il si pressé
pour agir en Libye ? » Lire l'article : http://librepol.over-blog.com/article-sarkozy-est-presse-d-intervenir-en-libye-69506299.html, j’avais écris «Alors que les grandes
puissances ont écarté l'option militaire, le président français
persiste et semble très pressé pour agir. Nicolas Sarkozy
a appelé les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à «soutenir»
l'appel de la Ligue arabe en faveur d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus
de la Libye pour soi-disant : « sauver le
peuple libyen martyrisé »,
ou bien,, d'après les déclarations de Seif
Al-Islam Kadhafi, qui aurait répondu lors d'un entretien avec
un journaliste d'Euronews : «Tout
d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour
financer sa campagne électorale». Il avait ainsi affirmé : «C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous
en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que
l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui
avons accordé une aide afin qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a
déçus». Il menace ensuite : «Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes
bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout
prochainement». Mais, l'Élysée a aussitôt démenti cette
déclaration et Nicolas Sarkozy avait même déclaré
que Kadhafi était «devenu fou», ajoutant qu' «Il souffre d'une maladie psychique».
Mais
voila que le
site Mediapart, relançant à nouveau
cette information, a publié samedi ce qu'il présente comme une
note datant de 2006 des services secrets libyens dans laquelle le régime libyen
déclarerait avoir choisi d'appuyer la campagne de Nicolas Sarkozy pour un "montant de cinquante millions d'euros".
Aussitôt, le
candidat de l’UMP à la présidence qualifie de tous les noms Mediapart et accusé la gauche d'user de
"boules puantes" pour déstabiliser le camp présidentiel
avant le second tour de l'élection présidentielle.
Celui qui était
cité dans cette information, Bachir
Saleh, identifié sous le nom de Bashir
Al-Shrkawi, né en 1946 à Agadez, au Niger, de nationalité libyenne, qui a
démenti avoir été destinataire d'une note citée par Mediapart à propos d'un soutien libyen à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, est recherché
par Interpol pour fraude et se trouve actuellement, paraît -il, en France
suivant la déclaration de son avocat, Me Pierre
Haïk, confirmant à l'AFP une
information déjà publiée début avril par le Canard Enchaîné.
Le Niger lui aurait
délivré un passeport "sur le conseil et la pression d'un pays
européen" avant de l'annuler, avait déclaré en mars un haut
responsable militaire nigérien, le colonel Djibou
Tahirou, à l'AFP en refusant de
révéler le nom de ce pays européen. Le passeport "disait qu'il était un conseiller
(politique) bien qu'il n'ait jamais été" conseiller du gouvernement
du Niger, a souligné le responsable nigérien. Il était connu sous le nom de Bashir Al-Shrkawi.
A Paris, le
ministère de l'Intérieur n'a pu être joint pour confirmer cette présence en
France de Bachir Saleh et son
statut. Même François Fillon a
indiqué lundi sur RTL qu'il n'y
avait "aucune trace d'un mandat international" visant
l'ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi.
M. Fillon a en outre expliqué que M. Saleh disposait d'un "passeport
diplomatique du Niger" et qu'"à ce titre, il est protégé par
l'immunité diplomatique". D'après M. Fillon, Bachir Saleh
"fait actuellement des allers et retours entre la France et le Niger".
"Si
naturellement il y avait un mandat international contre lui, la France le
remettrait à la disposition de la justice après un échange avec le Niger qui
est nécessaire compte tenu de son état de diplomate", a précisé M.
Fillon. Il ajoutait : "Si M.
Plenel a des documents, qu'il les remette à la justice!", dénonçant
une "manipulation". Dimanche déjà, il avait qualifié Mediapart d'"officine financée par de riches
amis" de François Hollande.
Or, selon le
document publié par Mediapart, ont
participé à cette réunion "le directeur des services de renseignements
libyens (Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement militaire et beau-frère de
Kadhafi actuellement détenu en Mauritanie, ndlr) et le président du Fonds
Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français
M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine".
La note était
signée par Moussa Koussa, ex-chef
des services de renseignements extérieurs de la Libye qui vit en exil à Doha, aurait qualifié dimanche de faux
la note révélée par le site français d'information Mediapart sur un financement libyen de la campagne présidentielle
de Nicolas Sarkozy en 2007. "Toutes
ces histoires sont falsifiées", aurait déclaré M. Koussa, sur la note publiée samedi par Mediapart et portant sa signature.
Quant à l'homme d'affaires franco-libanais Ziad
Takieddine, mis en examen dans le volet financier du dossier Karachi, a dit reconnaître la signature
de M. Koussa sur le document mais a
admis qu'il n'avait "pas assisté à cette réunion".
Quant à Nicolas Sarkozy, il
a annoncé ce lundi son intention de porter plainte cette semaine contre le site
d'informations Mediapart à la suite
d'informations, qu'il dément formellement, sur un soutien financier présumé de
la Libye de Mouammar Kadhafi lors de
sa campagne présidentielle de 2007. Il déclarait : "Nous
déposerons plainte contre Mediapart" avant d’ajouter : "Ce
document est un faux grossier (...) tout simplement parce que les deux
personnes en Libye censées avoir envoyé ce document et le recevoir l'ont
démenti", a-t-il dit. "Vous croyez vraiment qu'avec ce que je
lui ai fait, M. Kadhafi m'a fait un virement
? Pourquoi pas un chèque endossé, c'est grotesque",
a-t-il encore précisé.
Nicolas Sarkozy vient de reconnaitre avoir fait
beaucoup de mal à Kadhafi. Pourquoi ? Peut-être pour défendre lers civils
libyens, comme il prétendait. Ou alors ????
Il faut se rappeler qu’il avait dit, pour exiger à sa façon le départ de
Kadhafi, de prendre la décision d’une action militaire même sans mandat de
l'Onu malgré le désaccord de certains pays de l'UE. Cette éventualité unilatérale
était prise après que le Président Sarkozy, qualifié de "super-Rambo", ait rencontré Bernard-Henri Lévy
et deux émissaires du Conseil national de transition libyen.
M. le candidat-président, je vous rappelle que
dans votre lettre ouverte aux français écrite en 2007, vous aviez promis, « je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai, pas, je ne
vous décevrai pas ». Alors, on attend réellement à ce que vous
teniez votre promesse et que vous nous dites la vérité. Cela peut agir sur
notre décision du vote du 6 mai.